Enfant du Texas, Clayton est né dans la petite ville d’Austin il y a tout juste 30 ans. Fils unique de parents riches entrepreneurs, le jeune garçon n’a jamais vraiment manqué de rien si ce n’est d’évasion au sein du grand ranch familial où il a grandit, sans s’épanouir réellement. En effet, il n’y avait pas grand-chose à faire dans le coin et, une fois les grandes étendues de terres possédées par son père parcourues à cheval, on avait vite fait le tour… Malgré la passion et l’implication de ses parents dans l’affaire, Clayton lui ne s’est jamais vraiment senti à l’aise dans cet environnement rural traditionnel américain. Et ce ne sont ni les rodéos, ni les cultes du football locaux qui arriveront à l’attacher à cette terre, au plus grand désespoir de son père, Clayton senior, qui souhaitait lui faire reprendre le flambeau de l’affaire agricole une fois à la retraite. Junior lui nourrit d’autres rêves… Avec l’adolescence et le lycée dans une grande ville arrive bientôt les premiers désirs de voyage, et les premiers conflits avec sa famille… De plus en plus fréquents, de plus en plus violents, c’est une ultime dispute avec son père qui dégénèrera en bagarre qui le fera partir définitivement à l’âge de 17 ans pour Dallas.

Sans emploi, sans qualification et sans réel horizon, il se tourne alors vers la seule chance qu’offre l’Amérique aux jeunes hommes dans sa situation : L’armée. Clay s’enrôle dans les marines où il trouve une seconde famille, sa seule véritable à ses yeux avec ses « frères d’armes ». Il fait ses classes et rejoint ensuite les troupes spéciales où il fera toute sa carrière. Il n’échappe pas à l’Irak en 2003 où, a seulement 22 ans, il connait l’enfer des combats et en restera marqué à vie. Deux ans plus tard, Clay rentre au pays après avoir perdu plusieurs de ses amis et décide de quitter cette institution en laquelle il ne croit plus après le Golf. C’est d’ailleurs par esprit anarchique et rebelle, revanchard même envers les marines et son pays qu’il dépensera une bonne partie de ses revenus cumulés pendant qu’il était en Irak dans de massifs tatouages lui recouvrant l’intégralité des deux bras et le haut du dos le long des épaules. Ses décors, incroyablement détaillé et représentant un univers de chaos prendront des dizaines d’heures de travail pendant lesquelles Clayton sera petit à petit contaminé par la « passion » du tatouage, son esprit, et se trouvera une réelle vocation.

Plutôt doué en dessin sans réellement avoir cherché à développer cette qualité plus jeune, il se rend compte que c’est finalement ce qu’il a toujours cherché à faire et voilà quatre ans qu’il s’est lancé dans le projet de devenir tatoueur. Clay est d’abord devenu l’apprenti de celui qui l’a lui-même tatoué avant de décider, il y a tout juste un an après avoir économisé durant toute sa formation comme second, de lancer son propre studio au Mexique, là où l’immobilier et les affaires sont bien moins chères à lancer. Depuis cette année où il a emménagé à l’hôtel, Clayton n’a pas uniquement trouvé sa voie et du travail, il a également trouvé sa première relation sérieuse. Avant cela, il n’avait vraiment eu que des relations courtes voir passagères, voir uniquement nocturnes auxquelles il n’a jamais accordé d’importance. Mais tout finit par changer un jour… Tombé sous le charme d’une cliente voisine, cela fait maintenant dix mois qu’ils se fréquentent et précisent les choses dans leur couple. A 30 ans, plus amoureux d’elle encore que de son travail dans lequel il s’épanouit chaque jour, Clayton ne s’est jamais mieux dans sa vie que sous le soleil du Mexique.